L’individu est une valeur primordiale de notre société occidentale mais pourtant l’estime de soi, qui permet de relativiser le regard des autres pour moins en souffrir, ne se conçoit pas en dehors du groupe. La reconnaissance que chaque individu recherche depuis sa naissance et qui passe par le regard des autres. Un enfant a besoin des autres pour être reconnu et accepté dans la société ou le groupe dans lequel il grandit. Il a une confiance absolue en ceux qui l’observent et le jugent.
Il existe une grande diversité de reconnaissance : matérielle et immatérielle, conscience ou inconsciente… et tout autant de moyens de les obtenir. Mais ce qui est sûr, c’est que chaque individu la recherche tout au long de son existence : en famille, à l’école, au travail, dans l’intimité, dans l’amitié…
Les modalités de reconnaissance dépendent des époques mais on retrouve deux types de reconnaissances. La première est celle de conformité, c’est celle que recherche un enfant en imitant les gestes, notamment ceux de ses parents et les pratiques du groupe dans lequel il grandit sans faire de vague. En grandissant puis en travaillant, cet enfant n’aura plus besoin d’une validation par les autres car il.aura intériorisé les règles du groupe. Sa place dans celui-ci lui renverra une image positive même. A l’inverse, on parle de reconnaissance de distinction lorsqu’il s’agit de se démarquer de la norme en étant différent par choix. C’est ce que l’on observe souvent à l’adolescence avec un besoin de se construire une identité propre différente de celle de ses parents.
Les parents, mais aussi la fratrie, jouent un rôle très important dans l’impact qu’aura le regard des autres sur leurs enfants ou sur leur frère ou sœur car par leurs paroles et leurs actes, l’enfant construit l’image qu’il a de lui. On peut alors observer une vulnérabilité et une grande dépendance aux regards des autres chez l’individu une fois adulte. Le regard des autres est alors perçu comme un jugement, pouvant tendre à l’obsession.
Tous ces regards impactent l’estime de soi de l’individu et donc toutes les actions qu’il.choisira de faire pour atteindre une meilleure confiance en soi qui n’est d’autre que l’estime de soi dans l’action. C’est un cercle vertueux, mais c’est, en revanche, un cercle vicieux en cas de mauvaise estime de soi qui bloque l’individu et le rend plus sensible au regard et au jugement des autres. Celui-ci entreprendra moins par peur de l’échec. Il se comparera sans cesse aux autres avec, comme résultat, une moindre conscience de sa propre valeur et, donc, peu de bienveillance envers lui-même.
Il faut également, en ce sens, commencer par arrêter d’imaginer ce que les autres peuvent penser de nous et surtout apprendre à être plus tolérant dans le regard que nous portons sur nous-mêmes.
Le regard des autres est nécessaire à la reconnaissance et à la construction de notre estime mais il est aussi important de savoir s’en détacher ou, du moins, de le relativer.
Se libérer du regard des autres grâce à l’hypnose
L’objectif est de réhausser, en amont, le niveau d’estime car plus l’estime de soi est faible, plus l’on est sensible au regard et au jugement des autres. L’acceptation de soi et de son unicité, avec ses qualités et ses « défauts », c’est à dire tel que l’on est, augmentera de ce fait. Le travail de l’hypnothérapeute consistera donc d’abord à faire en sorte de favoriser l’acceptation de soi. Du même coup, la confiance en soi, c’est-à-dire en ses capacités, augmentera.
Il s’agit aussi d’amener la personne à remplacer la peur par le plaisir du regard de l’autre en réduisant le sentiment d’être jugé et d’imaginer ce que l’autre pense de la personne.
Réduire le sentiment d’être regardé et juger l’amènera à plus d’authenticité dans ses interactions sociales.
Pascal Marcilly
Hypnose & Thérapies Brèves Dijon