L’autohypnose est l’hypnose appliquée à soi-même. C’est une technique de plus en plus prisée pour gérer certaines situations de stress ou de douleur par exemple.
L’autohypnose consiste à pratique l’hypnose sur soi-même, sans être aidé(e) ou guidé(e) par une autre personne.
Plusieurs personnes considèrent que toutes les formes d’hypnose sont de l’autohypnose, puisque l’induction de l’état hypnotique demande une bonne collaboration du sujet et une concentration particulière.
On peut considérer l’autohypnose comme une technique de relaxation poussée ou de méditation, même s’il existe des différences notables. Les concepts se rejoignent : il s’agit d’entrer en connexion avec soi-même, de réussir à se détendre et à être à l’écoute de son organisme.
Les bienfaits de l’autohypnose
L’autohypnose, comme l’hypnose, fait appel à des processus de visualisations et de suggestions, qui permettent de mieux gérer une situation, qu’il s’agisse :
- de douleurs ;
- d’anxiété ;
- de troubles du sommeil ;
- de troubles dépressifs ;
- de phobies ;
- de stress post-traumatique ;
- d’autres problèmes ou pathologies.
L’autohypnose peut être pratiquée au moment de l’accouchement, par exemple, ou enseignée pour gérer les migraines, les phobies, les problèmes de colère ou d’agressivité chez les adolescents, etc.
Elle peut aussi être combinée à une anesthésie locale pour des interventions chirurgicales mineures. L’hypnose est aussi de plus en plus utilisée pour réduire les effets secondaires d’une anesthésie (anxiété, nausées, vomissements).
L’autohypnose en pratique
En hypnose, ou auto-hypnose, le but est d’atteindre un état modifié de conscience en utilisant des suggestions thérapeutiques, destinées à nourrir l’imagination et à faciliter la connexion entre le corps et l’esprit. On atteint ainsi un état de concentration et d’attention très focalisé qui permet de se « couper » en quelque sorte des stimuli extérieurs.
Pratiquer l’auto-hypnose demande une bonne connaissance de soi et une certaine maîtrise. Il est donc conseiller de débuter par quelques séances encadrées par un professionnel de l’hypnose, qui permettront d’explorer l’état hypnotique et de vous familiariser avec la technique.
De nombreux guides et manuels existent pour aider les personnes à se lancer dans l’auto-hypnose.
Avant de débuter, on peut pratiquer des techniques de relaxation profonde, reposant sur une respiration abdominale régulière. L’auto-hypnose est généralement utilisée dans un but particulier, pour gérer l’arrêt du tabac par exemple ou diminuer son anxiété. Il est important d’avoir un objectif concret avant de se lancer.
Il existe ensuite plusieurs techniques, plusieurs « suggestions » permettant d’atteindre une sérénité mentale : imaginer vous rendre dans un jardin secret, se concentrer sur une partie de son corps, s’imaginer survolant des paysages, visualiser des lieux ou des objets apaisants, etc.
À chacun de trouver la technique qui lui convient le mieux.
Est-ce que ça marche ?
De plus en plus d’études scientifiques montrent l’efficacité de l’hypnose ou d’autres techniques, comme la méditation et les techniques de pleine conscience, dans diverses situations. Les outils utilisés en neurosciences permettent de mener des investigations de neuroimagerie ou d’électrophysiologie pour comprendre les mécanismes impliqués dans l’état hypnotique et visualiser les effets de ces pratiques.
Plusieurs études ont mis en évidence une modification de l’activité cérébrale, que ce soit au niveau de la conscience de l’environnement extérieur ou de la conscience de soi, chez les personnes pratiquant l’hypnose.
Même si les mécanismes neurologiques impliqués ne sont pas tous connus, l’idée est d’agir sur le système nerveux autonome en activant le système nerveux parasympatique qui joue un rôle dans la réponse au stress.
On sait aussi que les mécanismes qui sous-tendent la modulation de la perception de la douleur impliquent différentes régions cérébrales, notamment le cortex frontal, dont l’activité peut être modulée par l’hypnose.
Ainsi, de plus en plus d’études et de revues de la littérature montrent des effets clairs, génétiques, épigénétiques ou neurologiques des pratiques menant au « cerveau méditatif ».
Cela étant, les études portant sur l’hypnose ne distinguent pas l’hypnose atteinte grâce à des suggestions extérieures de l’auto-hypnose, il est donc difficile de statuer sur l’efficacité de l’auto-hypnose en tant que telle. On sait aussi qu’il existe de grandes différences entre les individus quant à la capacité à atteindre l’état hypnotique.
Un hypnothérapeute peut vous recommander de la pratiquer entre deux séances pour renforcer sa thérapie.