La NMO, c’est quoi ?
La Neurothérapie par Mouvements Oculaires est une approche conçue par l’utilisation de différentes techniques telles que les techniques neuro-corporelles, neuro-cérébrales, ainsi que les mouvements oculaires
Cette pratique est issue de l’EMDR (Eye Movement Desentitization and Reprocessing ou Intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires) et peut être comparé à la RITMO (Retraitement de l’Information Traumatique par les Mouvements Oculaires) ou encore l’IMO (Intégration par les Mouvements Oculaires).
Ainsi, les séances de sont basées sur des protocoles thérapeutiques alliant les mouvements des yeux (dernières évolutions des techniques type EMDR, IMO, RITMO), à la Neuro-cérébrale (avec par exemple la stimulation bilatérale des hémisphères cérébraux), le tapotement rythmique des doigts, un travail pouvant inclure les outils de la Programmation Neuro-Linguistique (PNL), ainsi qu’à de nombreuses approches Neuro-corporelles (EFT…).
L’EMDR comme l’IMO sont des labels réservés aux corps médicaux et délimitent leurs champs de compétence aux critères de ces labels. Aujourd’hui, de nombreuses versions intégrant les neurosciences vont au-delà de ces labels.
A qui s’adresse la NMO ?
Utilisée avec succès pour soulager les traumatismes des vétérans de guerre de l’armée Américaine, beaucoup d’études ont depuis confirmé ce résultat. Ainsi, au cours des vingt dernières années, des progrès importants ont été réalisés dans le domaine des soins aux traumatismes (syndrome post-traumatique) et à la souffrance psychique.
L’objectif de la NMO est de pouvoir accompagner les traumatismes, les difficultés psychologiques, mais également les problématiques rencontrées aussi bien dans la vie professionnelle que personnelle qui y sont liées. En effet, les situations de stress ont un impact sur l’inconscient ce qui peut avoir des conséquences à long terme.
La neurothérapie des mouvements oculaires s’adresse à toute personne ayant rencontré un trauma psychologique ou encore une situation de stress intense. Il peut s’agir d’épisodes ciblés comme un accident, le décès d’un proche, une agression, une maladie, mais aussi d’événements plus diffus qui ont pourtant un impact émotionnel comme une enfance difficile, une séparation, un deuil, des liens toxiques, des difficultés professionnelles ou des difficultés dans la vie courante liées à des croyances négatives sur soi même (je suis nul, je ne suis pas digne d’être aimée, je suis exclu…).
La NMO va alors permettre d’amoindrir l’impact de ses événements en agissant sur le trauma à l’origine des troubles rencontrés qui se présentent bien souvent sous la forme de problématiques telles que des angoisses, des cauchemars, de l’irritabilité, du mal-être, des douleurs, des addictions, des troubles du comportement alimentaires, des blocages ou des phobies.
La présence de ces problématiques qui sont parfois difficiles à relier au trauma vécu s’explique par la difficulté du cerveau à traiter l’information liée au choc. L’inconscient ne réussit pas à passer outre et crée donc parfois des comportements pour répondre à cette information qu’il n’arrive pas à analyser.
La NMO va donc permettre d’aider le cerveau à assimiler l’information du trauma dans le but de voir les problématiques associées diminuer voire disparaitre.
La Neurothérapie par Mouvements Oculaires peut également accompagner une personne vers un objectif grâce à la préparation mentale. Certains moments de vie pourront ainsi être abordés avec moins de stress et d’appréhension comme par exemple une prise de parole en public, un entretien ou un examen.
Comment se déroule une séance de NMO ?
Après l’échange permettant de comprendre les raisons pour lesquelles la personne souhaite être accompagnée en Neurothérapie par Mouvements Oculaires, le thérapeute pourra lui demander de se concentrer sur l’événement en cause. Il l’encouragera à se remémorer les images, les sons, mais aussi les odeurs, les sensations et les pensées qui y sont associés et à les verbaliser
Le thérapeute pourra alors commencer la stimulation oculaire pour stimuler alternativement le cerveau droit et le cerveau gauche.
Aussi le thérapeute peut stimuler de façon auditive ou corporelle (tapotements sur les mains, genoux, épaules…) de gauche à droite, pendant que le sujet se replonge dans son souvenir.
La personne n’a aucun effort à faire si ce n’est suivre les indications du thérapeute.
Entre chaque série de stimulation, le thérapeute encourage la personne à remarquer ce qui lui vient naturellement en tête et à libérer ses émotions.
Parce-qu’elle est conversationnelle, contrairement à l’EMDR, la NMO est plus complète car elle intègre d’autres techniques issues de l’hypnose et de la PNL (Programmation Neuro-Linguistique) et peut être associée à l’EFT (Technique de Libération Emotionnelle).
Le processus de la NMO permet d’activer les zones du cerveau impliquées jusqu’à « digérer » l’événement traumatisant en le séparant de l’émotion ressentie. La perception du traumatisme change, l’événement est enfin intégré puis dépassé : l’événement abordé n’est plus source de stress, de peur ou encore d’angoisse pour être enfin associé à du calme et des pensées positives.
Ces séances de travail apportent souvent une grande libération permettant ainsi à la personne de se reconnecter à ses propres ressources.
La séance peut durer d’une à deux heures et il arrive fréquemment d’avoir des premiers effets de façon immédiate. Une à quelques séances sont suffisantes dans la plupart des cas et elles sont adaptées aux enfants.
A terme de la première séance, le patient peut déjà ressentir les bienfaits de cette méthode. Des études ont déjà démontré la diminution, voire la disparition des symptômes liés au stress post-traumatique, une meilleure capacité à parler de l’événement comme d’un souvenir déchargé d’affect, la fin des comportements qui ont générés la demande de thérapie , un gain sur la qualité de vie…
Pascal Marcilly
Hypnose & Thérapies Brèves Dijon